Depuis que je suis en SEGPA, j’avais l’habitude de commencer l’année par proposer aux élèves des évaluations diagnostiques sous la forme de dossiers en français et en maths.

Cette année, j’ai décidé de changer de fonctionnement et je vous explique pourquoi :

Les élèves rentrent de vacances et n’ont pour la plupart ni lu ni écrit pendant 2 mois, ce serait donc comme reprendre le sport après une longue session d’arrêt par un marathon… Et le fait est,  les élèves  vivent très mal ces évaluations. Certains se contentent de souffler, d’autres ne font que les choses évidentes, d’autres sont carrément en rébellion et attendent que le temps passe et il faut qu’on reste à leur côté pour obtenir un semblant d’essai… et pour quel effet?

Pour toutes ces raisons, les résultats de ces évaluations sont souvent peu significatifs malgré le fait qu’elles demandent un effort considérable aux élèves  (et à nous aussi, car la correction est longue et fastidieuse…).

J’ai la chance de rester dans le même établissement, je connais donc déjà la plupart des élèves mais il est toujours bon de savoir ce qu’il « reste » après les vacances !

Je compte organiser de manière différente les évaluations diagnostiques cette année. En français, le test ROC me donnera une bonne idée du niveau de maîtrise du lire/écrire  (20 minutes en classe entière puis lecture d’1 minute par élève). En mathématiques, je proposerai, avant de lancer les plans de travail, des ateliers tournants dont 1 dirigé à mes côtés. Je me rendrai vite compte de ce qui est maîtrisé et ce qui est à retravailler et ce sera l’occasion de présenter aux élèves les jeux et ateliers : double gain de temps !

Je teste cette année, je vous ferai un retour si cela vous interesse. Cette formule ne me conviendra peut être  pas… Mais une chose est sûre je ne veux plus imposer à  mes élèves de longues heures de « souffrance », à moi-même de longues heures de correction…et à la planète de volumineuses liasses de papier !